Gretsch White Falcon Masterbuilt Custom Shop Stephen Stern Ex Brian Setzer
Gretsch White Falcon Masterbuilt Custom Shop Stephen Stern Ex Brian Setzer
L’histoire de la musique est parcourue d’instruments mythiques qui construisent par leurs formes et par leur son un véritable récit collectif. Aux côtés des Les Paul, des Telecaster et des Stratocaster figure la très fameuse « White Falcon » de Gretsch. Immanquable par ses courbes rondes et généreuses et par ses penchants rockabilly, elle s’est imposée comme l’autre forme de référence quand il est question de guitare.
Développée et fabriquée par Gretsch au milieu des années 1950, celle qui séduit par ses formes rondes et délicates a très vite rencontré un grand succès. Avec sa finition brillante, ses finitions dorées et sa forme unique, la White Falcon n’avait aucun équivalent au moment de sa sortie, devenant rapidement un instrument prisé. La White Falcon est une guitare à corps creux (hollow body) qui a su s’imposer comme un modèle clé dans l’histoire de la musique. Sa résonnance suave et sa délicate chaleur ont participé à ériger ce modèle en instrument mythique que toucheront les plus grands. S’il fallait un artiste pour résumer sa place dans la musique, il s’agit de Brian Setzer. Le leader des Stray Cats a déchainé des générations entières au son des grands tubes rockabilly du groupe, ramenant ce modèle vers la gloire qu’il connut à sa sortie.
Le modèle proposé par Matt’s Guitar Shop est exceptionnel : il s’agit d’une White Falcon Master Built Custom Shop Stephen Stern qui a personnellement appartenu à Brian Setzer, le plus fier ambassadeur de la belle et ronde guitare blanche. Fabriquée par le Master Builder du Gretsch Custom Shop Stephen Stern, c’est une guitare électrique d’exception aux qualités acoustiques remarquables. En plus d’une provenance exceptionnelle, elle présente un aperçu plus franc sur les courbes rondes et creusées de la Falcon. Brian Setzer a précisément retiré le pickguard, libérant les deux ouïes de la table de cette très belle hollow body.
Brian Setzer
(1959)
Groupe : Stray Cats
Guitare principale : Gretsch 6120 1959
Titre à écouter absolument : Rock This Town
Le premier album des Stray Cats a été un tremblement de terre de très grande envergure dans le paysage musical des années 80. Lorsque ce disque éponyme est arrivé en 1981, la mode était aux boîtes à rythmes et synthétiseurs épileptiques. Totalement à contre courant, le trio de Brian Setzer, Lee Rocker et Slim Jim Phantom a rappelé au monde entier à quel point l’énergie primale du rockabilly donnait le frisson sans s’encombrer de ces décorations.
Depuis, le revival rockabilly n’a jamais complètement faibli et même les punks les plus destroy ont quand même trouvé un respect inconditionnel pour Gene Vincent et Eddie Cochran. Tout ça est grâce à Brian Setzer et sa vision radicale, anticonformiste et brillante à la fois. Sa voix énergique et éraillée, son jeu de guitare ahurissant et sa présence scénique ont convaincu les plus récalcitrants sans pour autant tomber dans la nostalgie facile.
L’approche guitaristique de Setzer s’inspire évidemment des grands anciens comme Scotty Moore ou Cliff Gallup, mais lui ajoute un son plus saturé, un phrasé plus fluide et l’influence omniprésente de Django. Comme toute météorite qui se respecte, la vie des Stray Cats a été très courte et ils se sont séparés en 1984, même s’ils se sont parfois retrouvés entre temps, et malgré de nombreux modèles signature différents chez Gretsch sa recette sonore restera toujours très proche de l’origine, c’est-à-dire une 6120 dans une Space Echo Roland, le tour branché sur un stack Bandmaster blonde.
Setzer a ensuite lancé sa carrière solo, s’est allié à Robert Plant au sein de The Honeydrippers, et surtout il a monté en 1990 son projet le plus fou et ambitieux : le Brian Setzer Orchestra. Ce big band de 18 musiciens, en théorie impossible à faire exister financièrement, tourne pourtant régulièrement depuis trente ans bientôt, souvent autour des fêtes de fin d’année. Il fallait bien le talent de Setzer pour réussir ce pari avec autant de brio.
Commentaires